Aussi loin que nous pouvons remonter dans le temps, et que le permettent les archives, nous constatons que des personnages plus ou moins célèbres sont venus à Saint Jean aux Bois. Parmi les nombreuses personnalités du monde artistique, littéraire, scientifique et autre qui, sans forcément y avoir séjourné longtemps, y sont néanmoins passés, en figurent un certain nombre plus où moins connus et célèbres. Afin de connaître ces hommes et ces femmes qui sont passé à Saint Jean et qui ils sont , nous nous proposons de publier une galerie de portraits de certains d’entre eux. Nous allons vous permettre de faire leur connaissance.
Eugène Amédée Lefèvre Pontalis
Le hasard nous amène à commencer par monsieur Eugène Lefèvre-Pontalis, lui qui venait en voisin, puisqu’il possédait une résidence à Vieux Moulin. Nous lui devons plusieurs clichés de Saint Jean, en particulier de l’abbatiale.
Né le 12 février 1862 à Paris, Eugène Lefèvre-Pontalis fut un brillant élève du lycée Condorcet, puis il entre à l’école des Chartes, où il suit les leçons de Robert de Lasteyrie, le maître de l’archéologie médiévale. Plus particulièrement intéressé par l’architecture il suit, parallèlement à ses études, un stage chez Simil, architecte en chef des Monuments historiques, afin de mieux connaître les principes de construction. Il soutient sa thèse sur l’architecture religieuse dans l’ancien diocèse de Soissons au XIe et au XIIe siècle, en 1885. Publiée en deux volumes quelques années plus tard (1894-1896), elle lui vaut le prix Fould de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres.
Nommé bibliothécaire de la bibliothèque des Sociétés savantes, il entreprend la publication de monographies d’églises. En 1990, il devient président de la Société française d’Archéologie et se consacre à l’organisation des Congrès annuels, à la publication de Bulletin monumental, tout en enseignant l’archéologie médiévale à l’école des Chartes, comme suppléant de Robert de Lasteyrie, à partir de 1894 puis comme professeur, à partir de 1911. Il projette des photographies qu’il a réalisées au cours de ses nombreuses excursions archéologiques. La photographie complète idéalement les dessins schématiques tracés à la craie sur le tableau. Elle vient également illustrer ses articles et ses conférences.
Ce pédagogue qui souhaitait faire comprendre l’évolution de l’architecture afin de mettre en lumière les progrès de la civilisation d’un grand peuple devient, en 1911, membre de la commission des Monuments historiques ; il fut également président de la Société nationale des Antiquaires en 1916. Profondément affecté par les destructions des églises de Picardie et de Champagne, il fonde, au lendemain de la guerre, la Société des amis de la cathédrale de Reims. Il meurt dans sa propriété de Vieux Moulin en 1923, sans avoir eu le temps de publier un livre sur l’architecture romane qu’il préparait depuis plusieurs années.
Eugène Lefèvre-Pontalis a légué son fond de près de 14 000 plaques de verre à la Société française d’Archéologie. Ces photographies qui représentent principalement des monuments français mais également des édifices de la péninsule ibérique aident à lire et à comprendre l’architecture de chaque édifice. Ce fonds a été mis en dépôt aux Archives photographiques (Médiathèque de l’architecture et du patrimoine), en 1930. (Source Médiathèque de l’architecture et du patrimoine).
Eugène Lefèvre-Pontalis décède le 31 octobre 1923 dans sa propriété de Vieux-Moulin. Le service religieux est célébré à Paris le 7 novembre, au milieu d’une foule considérable.
Les photos que nous publions dans cet article proviennent de ce fonds.
Légendes des photos :
Saint Jean aux Bois. Eglise : intérieur, partie haute d’un croisillon. Ministère de la culture. Auteur : Lefèvre-Pontalis Eugène (historien). Négatif noir et blanc Support verre. ; Gélatino-bromure. ; Réf. APLP007532
Saint Jean aux Bois. Eglise : intérieur, partie haute d’un croisillon. Ministère de la culture. Auteur : Lefèvre-Pontalis Eugène (historien). Négatif noir et blanc Support verre. ; Gélatino-bromure. ; Réf. APLP007533.
Saint Jean aux Bois. Eglise : intérieur, voûtes de la nef. Ministère de la culture. Auteur : Lefèvre-Pontalis Eugène (historien). Négatif noir et blanc Support verre. ; Gélatino-bromure. ; Réf. APLP007534 .
Saint Jean aux Bois. Eglise : intérieur, voûtes de la nef. Ministère de la culture. Auteur : Lefèvre-Pontalis Eugène (historien). Négatif noir et blanc Support verre. ; Gélatino-bromure. ; Réf. APLP007535 .
Saint Jean aux Bois. Eglise : intérieur, voûtes de la nef. Ministère de la culture. Auteur : Lefèvre-Pontalis Eugène (historien). Négatif noir et blanc Support verre. ; Gélatino-bromure. ; Réf. APLP007536.
Avec l’aimable autorisation de M. J.D. Pariset, directeur de la médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
La vie des hommes liée à celle des pierres, l’âme d’un pays, d’un village, qui se dit, la découverte est passionnante.
J’ai suivi les conseils de votre dernier message. Saint Jean aux Bois à la particularité, de par sa situation géographique au milieu de la forêt, situé près de Compiègne et de Pierrefonds, de par
son passé historique et des ses monuments classés, d’avoir depuis longtemps attiré de nombreuses personalités de différentes disciplines, artistiques, littéraires et autres.
C’est pourquoi je ne peux traiter du village en oubliant cet aspect.
J’aurai l’occasion d’en citer bien d’autres. Cette semaine je parle d’André Breton, Paul Eluard et Dora Maar photographiés à l’auberge du village.
Je parlerai bien sûr de la fameuse chanson d’Emile Carrara et Léon Agel “Mon amant de Saint Jean” créée dans la même auberge, tout comme de Paul Fort, d’Utrillo et bien d’autres.
Bien amicalement.
Pour une conteuse, votre pays a tout pour attirer, je vogue habituellement au pays des Mayas Quichés, dans les origines, mais l’histoire d’un village aussi riche… ce n’est pas pour rien qu’il
est si beau. A très bientôt et merci de publier au SCALP.
Si cela à quelques attraits pour vous, il n’y a aucune raisons d’arrêter de publier au SCALP.