Quatre peintres avaient dressé le portrait de Léon Duvauchel, avons-nous écrit. Paul Merwart, l’un deux, a été évoqué dans l’article du 28 avril. Il est inutile d’y revenir.
Dans le “Progrès de l’Oise” du samedi 1er juin 1895, nous remarquons l’information suivante :
“Nous lisons dans le Journal de Saint-Quentin, sous la signature de son distingué directeur, M. Élie Henry, à propos du salon des Champs-Élysées :
À signaler dans la salle 14, pour ceux des Saint-Quentinois qui ont été, il y a deux ans, les hôtes de Léon DUVAUCHEL en son castel forestier de Saint-Jean-aux-Bois, le portrait du charmant écrivain par M. DEULLY. Duvauchel est à sa table de travail, en veston rouge, la couverture jaune de M’zelle, son dernier roman, éclate toute fraîche parmi les accessoires du bureau. La tête est parfaite, c’est bien l’expression un peu inquiète, chercheuse, interrogatrice du chantre de la forêt de Compiègne”.
Reproduction du tableau de Deully, tel qu’il figure dans le catalogue illustré de peinture et sculpture du salon de 1895. Source gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.
Eugène Auguste François Deully, peintre français né en 1860, décédé en 1933. Deully est élève aux Beaux-Arts dans l’atelier du peintre Jean-Léon Gérôme. Il continue ses études avec Auguste Glaize puis avec le fils de celui-ci, Pierre Glaize.
Par testament olographe en date du 19 février 1923, madame Duvauchel avait chargé son frère, monsieur Périer, de remettre ce tableau au Musée des Beaux-Arts de Lille.
Il fut refusé par la ville de Lille, suite à une délibération du conseil municipal en date du 10 août 1926, conformément à l’avis rendu par la commission du Musée de Peinture. Les procès-verbaux de cette commission font allusion à ce legs, mais ne font pas état des motivations de ce refus.