Parmi les documents qui concernent la vente des bâtiments de l’ancienne abbaye, nous trouvons cette estimation concernant les locaux occupés par l’instituteur, tant pour son habitation que pour l’école.
A sa lecture nous pouvons juger de l’état déplorable dans lequel Firmin Renard logeait sa famille et faisait la classe à ses élèves.
Une délibération du conseil municipal, qui s’adresse aux « citoyens administrateurs du district de Compiègne », en date du 10 ventôse An 2 (28 février 1794) souligne cet état de délabrement : « Nous demandons aux citoyens de nous donner un endroit pour faire l’école plus commode que celle qui existe. Nous certifions qu’il n’est point possible de faire l’école où est l’ancienne. 1° Elle est trop petite, elle est mal située, elle est trop humide, elle est dans un endroit cloaque, il n’y a point de cheminée, il y tombe de l’eau dedans qui rend souvent les enfants malades par le froid qu’ils endurent par l’humidité qu’elle porte. En un mot elle n’est point capable de faire une école, ce n’a jamais été qu’un appentis. Nous représentons aux citoyens administrateurs qu’il y a dans la communauté ci-devant couvent une salle à côté de la maison de la maison commune, où de tient le greffe qui serait bien commode, parce qu’il y a une cheminée et l’endroit bien plus commode et plus sain pour les enfants et pour l’instituteur. C’est là où le citoyen Renard a fait plusieurs années l’école, mais le citoyen prieur ci-devant, l’a fait placer dans ce vilain trou là, et vous rendrez un grand service à la commune et à l’instituteur et aux enfants. »