L’église abbatiale (XIIIe siècle)
La construction de cette église fut entreprise, par les abbesses bénédictines dès le début du 13e siècle. Elle fut édifiée en deux étapes sur un même plan : le chœur avec le transept, et enfin la nef.
L’église comportait un clocher de bois ou de pierre, comme on peut le voir sur un tableau, peint en 1736 par Jean-Baptiste Oudry.
Isolées au milieu de la forêt, les abbesses, pour des raisons de sécurité demandent en 1631 à quitter St Jean. Elles remplaceront à Royallieu1 les chanoines de l’ordre de Saint Augustin qui eux viendront à St Jean aux Bois en 1634.
En 1761, avec l’extinction de la communauté des chanoines, ce bâtiment devint église paroissiale.
La pureté de son architecture intérieure et ses vitraux en grisaille en font notamment sa renommée.
Peu entretenu par les religieux durant leur séjour à St Jean, les affres du temps aidant, l’église présentait de nombreuses dégradations au début du 19e siècle. En 1817 un violent orage enleva une partie de la toiture. Des travaux importants s’avérèrent nécessaires pour sauver le bâtiment. Il faudra attendre 1865 pour que sa restauration soit entreprise ; elle durera plus de vingt ans. En 1849 l’église est inscrite au répertoire des monuments historiques.
Violet le Duc vint à cette époque y faire quelques croquis.
La toiture en ardoise fut refaite et remplacée en 1992 par une couverture en tuiles plates.
A gauche de l’entrée nord se trouve un tombeau arqué supposé être celui d’Agathe de Pierrefonds. C’est devant ce monument que se trouvait le cimetière communal. Ce n’est qu’en 1860 que celui-ci sera déplacé sur l’emplacement actuel.
1 Royal lieu aujourd’hui quartier de Compiègne. Lieu d’internement de triste mémoire d’où partir durant la dernière mondiale des milliers de déportés en direction de l’Allemagne nazie.