Un contrat de bail ou un contrat de location est un contrat de louage par lequel l’une des parties (appelée bailleur) s’engage, moyennant un prix (le loyer) que l’autre partie (appelée preneur) s’oblige à payer, à procurer à celle-ci, pendant un certain temps, la jouissance d’une chose mobilière ou immobilière.
Un peu d’histoire
Les baux
Il est fort probable que dès les origines de l’abbaye une petite communauté laïque se soit agglomérée autour d’elle.
Isolée au milieu de la forêt les religieuses au nombre de 401, vivaient pratiquement en autarcie et de ce fait avaient besoin d’aide pour cultiver et entretenir les terres qui entouraient l’église et les bâtiments claustraux.
Nous savons que si parmi les religieuses certaines venaient de milieux pauvres ou modestes, d’autres étaient issues de milieu plus fortunés ou de la noblesse. Il n’était pas rare dans ce cas que celles-ci entrent au couvent accompagné d’un et quelquefois plusieurs domestiques.
Le nombre très restreint de ces premiers laïcs devait pouvoir se faire à l’époque dans les quelques bâtiments qui se trouvaient dans la partie que nous appelons aujourd’hui la Grande cour. Ceux-ci se distinguent sur le plan cavalier du XVIIe siècle. De même le moulin dont la construction est probablement contemporaine à l’abbaye abritait au moins une famille.
L’abbé Dangu, dans sa monographie de 1911 « L’abbaye et le village de Saint-Jean-aux-Bois » cite un extrait du jugement des Eaux et forêts au siège de la table de marbre à Paris2 daté du 28 septembre 1549, où il est relevé le chiffre de six serviteurs ou domestiques au service de l’abbaye.
Par ailleurs, quelques détails donnés sur l’aménagement intérieur hors l’enceinte même du couvent (comprendre hors les bâtiments conventuels) permettent de relever « une chambre pour les familles des serviteurs ». Ce qui laisse supposer les femmes et enfants, donc un groupe de quinze à vingt personnes au total.
Vraisemblablement cette population resta stable durant toute une période. C’est au XVIe siècle, comme le suppose André Philippe dans son étude archéologique de l’abbaye de Saint-Jean-aux-Bois parue en 1931, qu’apparaissent les premiers bâtiments de ce que l’on nommera la ferme, dont la porte se voit encore de nos jours. Les conditions se créent donc permettant l’arrivée de nouveaux habitants. Mais dans quelle proportion ? Nous l’ignorons.
1 En 1175, devant l’affluence des demandes d’admission à l’abbaye et compte tenu de l’impossibilité d’en recevoir un trop grand nombre, le roi fixe à 40 le nombre de religieuses qui seront admises à Saint-Jean.
2 Tribunal qui existait à Paris pour examiner les appels des causes jugées par les maîtres des Eaux et Forêts, lesquels avaient juridiction dans toute l’étendue de leurs maîtrises.
à suivre…