Voilà 70 ans aujourd’hui qu’avait lieu le débarquement allié sur les plages normandes.
Il y a quelques années, à la demande de mes petits enfants, j’avais rédigé un petit fascicule sur mes souvenirs d’enfance, entre mai 1943 et octobre 1944.
C’est ainsi que je parlais de cette journée du 6 juin 1944.
Il n’est pas dans mes habitudes de faire état sur ce site de faits personnels, c’est pourquoi ne voyez pas dans les lignes qui suivent les souvenirs d’un vieux bonhomme, mais le récit d’une journée vécue par un gamin d’un peu plus de 11 ans à l’époque.
De la classe de mon école, nombreux n’eurent pas ma chance. Depuis 1944 certains reposent au cimetière de ce village normand appelé Cintheaux. D’autres ne furent jamais retrouvés. En écrivant ces quelques lignes c’est à eux que je pensais.
Par la suite j’allais connaître des journées parfois plus horribles que celle-ci.
De nombreuses années plus tard, en compulsant les archives de la ville de Pantin, je tombais par hasard sur le premier bulletin municipal publié après la libération et qu’elle ne fut pas ma surprise de trouver mon nom figurant parmi les victimes de la guerre.
“Disparu des écrans radar” selon l’expression, mes parents restant sans nouvelles de moi durant plusieurs mois me firent rechercher, mais le rédacteur de cet article avait été plus rapide en la besogne en me faisant disparaître totalement.
Le village de Cintheaux (hameau de Gaumesnil) abrite un cimetière canadien, à quelques centaines de mètres d’où j’habitais, où sont enterrés 2782 militaires de ce pays. Je me souviens très bien de l’arrivée de ces premiers soldats dont la plupart parlaient un français pas toujours facile à comprendre pour quelques uns.
Merci Robert pour ce morceaux d’histoire
et nous sommes très heureux en ce 6 juin que ton nom ne figure plus sur cette triste liste !
nous t’embrassons
Mais ne vous inquiétez pas, ça viendra.
Bonne journée.