Il n’est pas possible de fixer d’une manière précise le moment où est apparu dans la rue des Meuniers l’auberge qui deviendra des années bien plus tard « A la Bonne Idée ».
En dehors du moulin le plan de 1762 ne signale aucune construction hors l’enceinte de l’abbaye.
Si la matrice de l’an VII (1798 – 99) à travers la contribution personnelle et mobilière nous indique bien les noms de cinq cabaretiers à Saint-Jean, elle ne nous donne pas le lieu où se situaient ces établissements.
Il faut attendre une délibération du conseil municipal en date du 19 mai 1822 concernant l’alignement de la place communale (nom donné à l’époque à ce qui deviendra la rue des Meuniers) pour constater la présence d’un bâtiment à l’emplacement actuel de l’auberge, dont le propriétaire se nomme Leroy. D’après un acte de naissance en date du 23 mai 1821, il s’agit de Jacques François, époux d’Angélique Huet.
La présence de ce bâtiment est confirmée par le relevé cadastral de 1826, puis par le plan d’alignement de 1845, avec toujours comme propriétaire Leroy. Il s’agit toujours de Jacques François, qui apparaît alors comme aubergistes, lors du mariage de son fils François Victor le 15 octobre 1844.
Le recensement de 1854 nous indique que François Victor a repris l’auberge tout en étant voiturier. Son épouse étant Charlotte Sophie Bombars, recensée comme aubergiste. Ils apparaissent, toujours comme aubergiste sur les recensements de1856, 1861, 1866 et 1872.
Sur celui de 1881 c’est Victor Constant, fils de François Victor, avec son épouse Félicie Opportune Carluy, qui ont repris l’auberge. On les retrouve lors des recensements de 1886 et 1891.
Leroy Victor Constant décède le 14 avril 1894. Dès lors c’est sa veuve qui assure le tenue de l’auberge et qui devient pour le village « l’auberge de la mère Leroy ». On la trouve jusqu’au recensement de 1911. Nous savons qu’elle est toujours à Saint-Jean le 24 mars 1914, un de ses fils décédant chez elle. Nous perdons ensuite sa trace. Elle ne décède pas à Saint-Jean.
De nombreuses manifestations se déroulaient dans son établissement. Régulièrement y étaient organisé des concerts de l’harmonie, des concours de cartes, les bals de conscrits, diverses tombolas, etc…
à suivre…