Construction d’un lavoir à Saint-Jean
Le Conseil municipal se réunit le 25 juillet 1896. Il ressort de la discussion qu’un crédit de 1 000 francs est inscrit au budget supplémentaire de 1896, « pour ce travail qui est d’une urgence incontestable et qu’il convient donc d’en poursuivre rapidement l’exécution et qu’une parcelle de l’étang de St Jean aux Bois qui vient d’être desséché paraît très convenable à cet établissement ». (Étang du moulin)
Mission était donc confiée au maire de « s’entendre avec le propriétaire pour l’acquisition de ce terrain ».
Le Préfet, par arrêté du 1er août, « prescrit l’ouverture d’une enquête pour constater les avantages ou les inconvénients de l’acquisition projetée ».
Le 10 août 1896, le maire communique au Conseil ;
« 1° Le plan de la parcelle à acquérir pour l’établissement du lavoir communal,
2° Le procès-verbal d’expertise du terrain,
3° La promesse de vente de ladite parcelle consentie par M. Romouïl, propriétaire à Pierrefonds, moyennant une somme de cent quatre-vingt-sept francs onze centimes.
Le Conseil municipal approuve le procès-verbal d’estimation de ladite parcelle et invite le maire à acquérir ce terrain moyennant la somme de cent quatre vingt sept francs onze centimes ».
Le 23 août 1896, le maire présente au Conseil les plans et le devis des travaux de terrassement et de maçonnerie s’élevant à la somme de 1 072 fr.85 dressés par M. Meunier aîné, entrepreneur à Pierrefonds.
Celui-ci : «Considérant que le lavoir ainsi établi servira aussi en même temps de réservoir en cas d’incendie, délibère et approuve les plans et devis qui lui sont présentés».
Le 9 octobre 1896, les plans et devis des travaux et le cahier des charges sont approuvés par le Préfet. Ce même 9 octobre, le Préfet autorise la commune à acquérir la propriété de M. Romouïl.
Le 18 octobre 1896, le maire demande au Conseil s’il faut mettre immédiatement en adjudication les travaux du lavoir communal ou s’il convient d’ajourner cette adjudication après l’hiver.
Le Conseil considère que la bonne saison pour exécuter ce travail est passée et que le terrain où ce lavoir doit être établi est en partie submergé. Dans ces conditions les travaux seraient rendus plus difficiles et exécutés dans de mauvaises conditions mais aussi plus onéreux pour la commune.
Il décide donc « de ne mettre ces travaux en adjudication qu’au printemps de 1897, et de prier M. le Préfet de vouloir bien modifier l’article 3 de son arrêté du 9 courant, en disant que les travaux sont payés au moyen des fonds libres de la commune ».
Cette délibération est approuvée par le Préfet à la date du 26 octobre 1896.
L’acte de vente passé chez maître Poissonnier, notaire à Compiègne, est signé le 19 décembre 1796. L’acte précise qu’il s’agit « d’une parcelle de terrain d’une contenance d’un are quatre-vingt-sept centiares onze centièmes traversée par un cours d’eau, sis au terroir de Saint Jean aux Bois, section B nos 91 et 139p du cadastre tenant au nord et au sud à M. Romouïl vendeur, à l’ouest au chemin de La Landeblin et à l’est à M. Le Roy Judes et divers ».
L’adjudication des travaux a lieu le 14 février 1897 et le procès-verbal est approuvé par le Préfet le 22 février suivant.
La réception définitive des travaux a lieu le 21 juillet 1897 en présence de M. Bernard, architecte à Compiègne.
Le 6 mars 1904, le Conseil décide de travaux complémentaires à entreprendre au lavoir.
Ces travaux comprennent une couverture en zinc afin de l’abriter et de le clore du côté de la route et aux deux extrémités par adjonction d’une cloison en planches avec un soubassement en maçonnerie.
Le devis établi à la date du 24 février 1904 représente une dépense de 975 fr.49. Il est approuvé par le Préfet le 16 juillet suivant.
L’adjudication a lieu le 28 août 1904 et sera approuvée par le Préfet le 20 septembre.
L’adjudicataire s’engage à effectuer les travaux dans le délai d’un mois.
Plus tard des travaux de maçonnerie seront effectués en 1927, en particulier au mur de séparation du lavoir et du réservoir.
C’est par le 501 ème article de notre blog prèfèrè que nous découvrons les dates de construction du lavoir au jour près, les prix d’execution au centime près et ses dimensions au
centimètre. Mais ou va chercher tout ça ce diable de rédacteur?
Continuez comme ça Robert, on vous aime bien.
Embrassez Jacqueline pour nous
Bien le bonjour,
Tout simplement dans les dossiers des archives qui pour certains sont très bien fournis.
Bises à vous deux.