En ce qui concerne les redevances en argent, elles varient en fonctions de l’importance des biens loués. Il est difficile de faire des comparaisons d’un bail à l’autre, les archives ne nous donnant pas une continuité de ceux-ci, de neuf années en neuf années, concernant les mêmes personnes. Les décès intervenants entre temps, les mêmes biens sont loués à d’autres, brouillant ainsi les points de repère.
Nous pourrions seulement citer Louis tourneur et sa femme Angélique Dubois pour lesquels nous trouvons un bail signé en 1732 et son renouvellement en 1738. Pour des biens comprenant une maison consistant en une chambre et demeure basse, cave au-dessous, une écurie avec jardin, un arpent de pré à Malassise, un demi arpent en la prairie à Saint-Jean et un arpent et demi à l’étang Puisseux, payent la somme de 90 livres en argent. La même somme leur sera demandée pour les mêmes biens en 1738. Comme pour de nombreux baux, s’arrêtent là nos comparaisons.
Aux sommes en argent s’ajoute souvent une participation en nature consistant en « quatre livres de bon beurre frais et une paire de poulets gros gras vifs en plumes » par exemple.
A cela « seront les frais des présentes payés par lesdits preneurs qui promettent d’en fournir une expédition en bonne forme exécutoire audit bailleur ».
Les derniers baux signés par le curé Bonvalot à des habitants du village le seront en 1782. Les locataires le resteront jusqu’en 1791, date à laquelle ces biens seront mis en vente au titre de biens nationaux, suite au décret de l’assemblée nationale qui décrète que tous les biens ecclésiastiques sont mis à la disposition de la nation.
Lorsqu’à la suite de la circulaire des administrateurs du département de l’Oise en date du 4 juillet 1790 qui demande aux officiers municipaux des communes « de leur adresser un état exact des biens ecclésiastiques situés dans l’enclos de leur territoire » ceux de Saint-Jean, dans leur réponse du 16 juillet précisent-ils que cela concerne : « 26 maisons avec écuries pour bestiaux loués à 26 particuliers avec 40 arpents tant de terre que de prés moyennant la somme de 1 400 livres, tous les baux sont passés par Rebour (notaire de Pierrefonds) et finissent cette année, le bailleur es chargé des grosses réparations : total 2 080 livres ».
Ces maisons seront mises aux enchères à compter du le 11 mai 1790 et se dérouleront sur plusieurs jours. C’est ce que nous présenterons dans les prochains articles.
A suivre…